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  le blog anthologie

Marguerite de Provence

1 Août 2015 , Rédigé par gentle13

Le mariage de Louis et Marguerite (gauche). Le roi et la reine pratiquant l'abstinence (droite). Guillaume de Saint-Pathus, Vie et miracles de saint Louis, 1330-1340.
Le mariage de Louis et Marguerite (gauche). Le roi et la reine pratiquant l'abstinence (droite). Guillaume de Saint-Pathus, Vie et miracles de saint Louis, 1330-1340.

Marguerite de Provence, née en 1221 à Forcalquier et morte le 20 décembre 1295 à Paris, est une reine de France, épouse de Louis IX qui lui donne 11 enfants dont Robert de Clermont qui créa la troisième maison de Bourbon et fut l'ancêtre de Henri IV " dit le vert galant"

Elle est la fille de Raymond-Bérenger IV, comte de Provence, et de Béatrice de Savoie.

Fille de Raymond-Bérenger IV, comte de Provence, et de Béatrice de Savoie, Marguerite de Provence née en 1221 (peut-être dans le château familial paternel) dans une riche cour qui a connu beaucoup d’évènements historiques. Nous ne savons pas grand-chose d’elle excepté qu'elle était cultivée, spirituelle, vive et enjouée.

Raymond-Bérenger IV, son père, était quelqu'un d'intelligent, brave et intrigant, qui dut se battre pour défendre sa place dans le comté. Il était animé par l’idée de réunifier tout le comté de Provence. L'enfance de Marguerite se déroule donc au rythme des nombreux déplacements organisés par son père et les autres membres de sa famille à la découverte du comté de Provence,, cette Provence qu'elle aimait beaucoup et qu'elle finira par très bien connaître.

Béatrice de Savoie, sa mère, était quant à elle une femme réputée pour son intelligence et sa beauté. Chantée par les troubadours, elle fit de la cour de Provence, une cour brillante. Avec ses autres sœurs, Éléonore, Sancie et Béatrice, elle reçoit une éducation digne de son rang.

Guillaume de Nangis fait du mariage la conséquence d'un désir de Saint Louis mais, selon Jacques Le Goff, le jeune roi n'a fait que se conformer à l'usage et à l'avis de sa mère et des conseillers1.

Marguerite est à peine nubile : elle n'a que treize ans. En 1233, le roi Louis IX ordonne au chevalier Gilles de Flagy, en mission à Toulouse, de passer par la cour comtale de Provence, probablement afin, selon Gérard Sivéry, de se renseigner sur la jeune princesse dont les rumeurs louent la perfection2. Marguerite et Louis sont de lointains parents, mais, le 2 janvier 1234, le pape Grégoire IX les relève de l'empêchement de mariage pour consanguinité3,N 1.

Le 30 avril 1234, à Sisteron, le comte et la comtesse de Provence reconnaissent devoir une dot de 8 000 marcs d'argent, à payer avant le 1er novembre 1239, et donnent en gages le château de Tarascon et ses revenus au roi de France. La réponse se fait peu attendre ; Jean de Nesle et Gauthier Cornut, chargés d'aller chercher la fiancée en Provence et de l'accompagner jusqu'au lieu du mariage, font rédiger par écrit la promesse de mariage du roi qui s'engage à épouser Marguerite avant l'Ascension, qui a lieu cette année le 1er juin3. Le 17 mai 1234, Raimond Bérenger complète la dot de 2 000 marcs supplémentaires en désignant Raimond Audibert, archevêque d'Aix, garant envers son futur gendre ; le comte cède alors les revenus du château d'Aix ainsi que la baillie d'Aix que détenait Guillaume de Cotignac. Mais la somme considérable de 10 000 marcs d'argent dépasse les capacités financières du comte qui n'en paiera en fait que le cinquième2.

Le 27 mai 1234, le mariage est célébré dans la cathédrale de Sens par Gauthier le Cornu. Les personnages importants du royaume sont présents avec la mère de Louis, ses frères Robert et Alphonse, son cousin Alphonse de Portugal, de nombreux nobles dont le fidèle Barthélemy de Roye et plusieurs dames qui assurent la suite de Marguerite4. La cérémonie se déroule en deux temps. La première phase, une cérémonie extérieure devant l'église, commence par la jonction des mains des fiancés par Guillaume de Savoie, évêque de Valence et oncle de Marguerite, symbolisant leur consentement. Puis les anneaux sont échangés et, ensuite, ont lieu la bénédiction et l'encensement des époux5. La seconde phase est une messe dans la cathédrale, au cours de laquelle sont lus et chantés plusieurs textes6. Au moment de l'invocation, le roi reçoit de l'archevêque un baiser qu'il va porter à sa jeune épouse, lui promettant ainsi amour et protection. Enfin, vient la bénédiction de la chambre nuptiale, rite soulignant le devoir de procréer7. Le lendemain du mariage, le 28 mai 1234, la jeune Marguerite est couronnée reine8.

Selon Guillaume de Saint-Pathus, confesseur et confident de la reine, Louis ne la touche pas pendant la nuit de noces ; il passe ses trois premières nuits de jeune marié à prier, respectant ainsi les trois « nuits de Tobie » recommandées par l'Église7.

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