Révélation.
Sur le bord de la route je me suis assis
J’ai regardé au loin le soleil se coucher
Je suis resté là, longtemps, le cœur au bord des larmes
J’avais perdu espoir
Puis lentement le jour a décliné
Laissant place à la lune avec ce soir une étrange pâleur
Ou dirais-je plutôt un éclat différend
Non ! Me dis-je tout bas c’est mon imagination qui me joue des tours
Et pourtant ce n’était pas le cas
L’éclat s’intensifia
La forme se modifia, je ne rêvais pas, j’avais les yeux bien ouvert
Eberlué par ce que je voyais.
J’ai vu la vie se créer sous mes yeux
Un être de chair et de sang s’assoir à mes côtés
Me prenant la main et là toute peur et désespoir me quittèrent
Je compris enfin le sens de l’existence
D’une banalité déconcertante, certes, mais d’une vérité étonnante !
Faire l’expérience d’apprendre ce que l’on est quand la fin du voyage approche
Stimule et vivifie notre esprit et modifie notre ego
Car celui qui me l’enseigne n’est autre que le petit être de chair et sang assit près de moi.
J’écoute et je me tais
La puissance de la voix et du regard me cloue au sol
J’ai l’impression de peser une tonne
Qu’est-ce que la révélation si ce n’est la Vérité Révélé
loi Universelle
Telle une étoile filante tu es entrée dans ma vie, tu as éclairé mon ciel nocturne. Telle une étoile filante tu quittes mon univers et la lumière s’éteint.
J’étais destiné à te croiser !
Le crois-tu ?
Oui je le pense même si le fait que je disparaisse de ta vie te fait mal !!
J’aurais préféré alors que tu n’y entre point.
Crois-tu que cela soit aussi simple ?
Non, je le sais bien mais n’empêche, maintenant c’est moi qui ait mal, pas toi. Tu es l’indifférence personnifié.
L’arrogance de la jeunesse !
La grâce et la beauté n’exclue pas un tant soit peu d’humanité !
Que veux-tu que je fasse pour guérir ta douleur ?
Rien le mal est fait, sort de ma vie et de ma tête !!
Mais je ne peux mon ami je ne peux
Que veux-tu dire par là ?
Tu paies pour ce que tu as fait telle est la loi Universelle
Je t’avais dit un jour qu’on se retrouverait, dans une vie ou dans une autre, mais tu t’en souviens pas n’est-ce pas ?
Non effectivement !!!
Tant pis pour toi, sans rendre mal pour mal, ma souffrance sera ta souffrance, le temps n’efface rien bien au contraire il prolonge la douleur jusqu’à l’extinction de celle-ci. Mais comme elle varie pour chaque individu je ne peux pas dire quand la mienne s’arrêtera tant le mal que tu m’as fait fut grand
Actes et conséquences, c’est la causalité.
Comprends-tu maintenant de quoi je parle ?
Je commence à comprendre, l’univers garde en mémoire une trace de toute nos actions passées et présentes.
En quelque sorte mon ami !
Nous nous infligeons donc nos propres douleurs ?
Exactement !
Disparition...
Il n’y a rien que je puisse faire ou dire, ni ceci ni cela. C’est l’absence de réalité dans laquelle je vis qui fait que je n’existe plus en tant qu’être, je ne suis plus qu’une sorte d’absence, je sais ça semble bizarre mais la réalité est une bizarrerie dans laquelle nous vivons et qu’on ne voit plus à force de l’avoir sous nos yeux.
Mais qu’est-ce tu racontes mon pauvre ami !
Rien de bien particulier à vrai dire, mais il se passe quand même des choses étranges qu’on a souvent du mal à expliquer
Comme quoi ?
Et bien cette histoire-là par exemple: Le 26 janvier un type sort de chez lui comme tous les matins pour aller travailler achète son journal au kiosque du coin de la rue et va boire son café sauf…
Sauf quoi ! Décidément tu ne changeras jamais, tu commences quelque chose et puis tu t’arrêtes et on est là comme des idiots à attendre c’est pénible à la fin !
Patience le temps fait l’histoire et souvent elle est révélatrice. Elle décrit ce qui est sans préjuger car elle n’a pas d’état d’âme contrairement à nous.
Donc ce jour-là, le type en question on ne l’a plus revu, disparition volontaire ? Tu veux dire !
Qu’en sais-je moi ! Je te l’avais bien dit, le bizarre existe comme la vérité et le mensonge, mais quoiqu’il en soit ni le marchand de journaux ni le cafetier ne l’ont vu ce jour-là, à croire qu’il s’est volatilisé en une fraction de seconde. Les gens qui le connaissait s’en sont inquiété un temps et plus les jours passés et moins on en parlait c’est comme si les gens l’avait oublié ou que le pauvre gars n’avait jamais existé. Puis un matin comme les autres aurais-je tendance à dire, on le revit au coin de la rue comme si rien ne s’était passé de spécial hormis qu’on était le 30 Janvier.
Quatre jours après !!! Imaginez sa surprise quand on lui apprit sa disparition. Il n’avait aucun souvenir de ce qui s’était réellement passé. Le temps l’avait englouti dans ses entrailles pour on ne sait quelle raison puis l’avait rejeté sur le trottoir ce matin-là pour là encore on ne sait quelle raison. En apparence il n’avait guère changé sauf…, Allez encore, grand silence, amis ! Tu es pénible finit la ta foutue histoire, on dirait que tu l’invente au fur et à mesure que tu parles. Sauf… qu’il avait vieilli d’une certaine manière
Je n’invente rien parbleu, j’essaie de me souvenir c’est tout …