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  le blog anthologie

Laetitia Marcucci

13 Février 2008 , Rédigé par gentle13 Publié dans #anthologie

Bonjour un petit recueil de tout beauté découvert à l'instant sur panorama du livre, Victor Varjac écrivain et poète nous présente "A tire-d'heures" là encore je trouve l'extrait du poème très beau. Lire et écrire encore et toujours cette passion qui m'anime c'est un feu qui couve, une braise éternelle qui réchauffe mon âme et mon esprit. La poésie c'est le chemin qui mène vers la liberté de l'esprit c'est de voyager au dessus des vicissitudes de la vie et au delà des horizons étroits du matérialisme

Gentle13



Comme chaque année à cette époque, les Editions Mélis éditent un Prix de Poésie offert par la Ville de Nice à un auteur pour un manuscrit inédit. Ce Prix correspond au vœu d’un des plus grands poètes du XXème : Alain Lefeuvre qui souhaitait donner sa chance à une œuvre de très haute qualité.
Laetitia Marcucci : A tire d’heures
Laetitia Marcucci : A tire d’heures
Editions Mélis,
Laetitia Marcucci est la lauréate 2006 et son recueil « A tire d’heures » nous fait découvrir une poésie remarquable, enfantée dans les bras du silence retrouvé après le tumulte d’un long voyage.

Nous retrouvons dans cet accouchement une sorte de joie où se mêle l’urgence de vivre, la beauté de s’épanouir dans la fleur du jour et de s’enivrer de ses parfums changeants. Ne pas, ne plus attendre que demain s’empare de cet espace à la fois immense et minuscule dans lequel nous devons employer notre existence, permet à l’auteur de poursuivre sans encourager les ombres. Le tic tac de la pendule, cette aiguille qui tourne et vrille nos poitrines, rappelle à chaque page que nous devons cueillir et partager tout ce qui pousse sur notre chemin.

Mais attention, méfions nous de ce qui se trouve à portée de main et qu’aucun obstacle, qu’aucun rempart ne protège ! La facilité cache toujours en son sein les mâchoires d’un piège bien plus dangereux que les crocs de l’abîme !

Le paysage que nous offre le poète, ressemble à un vitrail de cathédrale. Notre regard ne parvient pas à saisir toutes les images. Le lecteur a l’impression d’être dans un kaléidoscope qui éclate, éparpille mais il n’en n’est rien, bien au contraire. Ne nous laissons pas abuser par cet itinéraire, il incarne justement l’impasse où les hommes se ruent croyant reconnaître un raccourci !

Une étonnante unité se fait jour lorsque l’on approche l’oreille de son cœur. Nous retrouvons alors le sentier d’ombre et de mystère où les fleurs surgissent ici ou là pour mieux nous tenter ou nous perdre. Malgré sa jeunesse, Laetitia Marcucci a fait un pacte avec le Verbe et les mots lui semblent soumis. Les Glycines, par exemple, sont chargées du poids de la fatalité et nous retrouvons, à peine effacés, les pas de cette Grèce Antique, qui poursuit dans nos songes, son voyage intérieur.

Cette poésie est de la chair vivante. Elle semble appartenir à ce lointain passé que nos mains cherchent parfois dans les livres. En magicienne, l’auteur tutoie les mots faisant apparaître l’histoire même de nos songes. L’écriture devient l’intermédiaire entre le paysage de notre présent et les élans de notre âme. Cet espace où le temps sème des planètes, boit le frémissement de nos visages tandis que le sable se mélange à nos paroles.

Laetitia nous rappelle que l’errance ne fera pas fléchir le grand sablier.

La vie ressemble à une proposition multiple, sans cesse renouvelée mais le galop de l’âge ralentit peu à peu la marche de nos êtres. Ces pages flamboyantes sont les témoins d’une quête mystique où le poète combat des interdits et la fatalité :

"Mon estomac se serre
et je sens le poids des heures
me flageller de doutes
gifles de fleurs
inutiles pleurs
il faut prier
mais que serait une prière sans fleurs..."

Laissons-nous emporter par ce verbe d’une richesse visible. Ne craignons pas de pénétrer dans la chair du voyage car se perdre n’est-ce pas justement se retrouver ?

"J’en appelle aux frontières et aux lagunes je cherche le Verbe la cadence et le timbre qui nous ancreront dans le temps présent de la résurrection des rêves..."

Le cru « Alain Lefeuvre » 2006 est exceptionnel, nous ne pouvons que le recommander chaleureusement à tous les lecteurs. Il sera un compagnon de vacances et un ami de tous les jours.

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hélas pour moi, ces vers ne me parlent pas. Ton connais ma façon d'aborder la poésie, son éloge est magnifique et est écrite dans un style qui donne bien envie d'aller plus loin, ..mais pas pour loiJe t'envoie des gros bisous tout ensoleillés, bonne après-midi
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