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  le blog anthologie

La femme encore et toujours

27 Juillet 2007 , Rédigé par gentle13 Publié dans #anthologie

Bonjour une nouveauté que je viens de découvrir ce matin, sur panorama du livre, le site littéraire dont je me  sers pour vous présenter tous ces fameux ouvrages depuis la création d'anthologie. Encore un livre qui parle de femme me diriez-vous, je répondrais encore et toujours. Aragon disait que la femme est l'avenir de l'homme et il avait bien raison, car depuis le début des temps si l'homme s'acharne à reléguer la femme derrière les fourneaux ou à faire juste des enfants c'est que quelque part il a dû sentir que cet être là allait lui faire de l'ombre dans sa vie de tous les jours. Alors ouvrons enfin les yeux la femme ne se contentera pas de ce statut éternellement, elle a évolué au fil du temps elle s'est émancipé, elle est policier, médecin, avocat, sportive elle allie force et "faiblesse" pour nous laisser croire ce que nous voulons croire, que nous sommes "le sexe fort". Quelle ineptie ce concept là nous sommes l'un comme l'autre des êtres fait de chair et de sang avec des émotions, des sentiments des craintes des doutes, on rit on pleure. Alors en quoi sommes-nous si différent pour que certains d'entre nous les traitent ainsi ? Si quelqu'un connais la réponse qu'il me la donne je lui en saurais gré

Gentle 13




Les femmes qui écrivent vivent dangereusement Ou la voix périlleuse des femmes d’encre et de sang
lundi 14 mai 2007.
 
J’ai le plaisir de vous présenter un ouvrage qui vient de paraître chez Flammarion : Les femmes qui écrivent vivent dangereusement qui ne laissera personne indifférent. Les hommes (pour ceux qui oseront l’ouvrir) l’aborderont avec curiosité, parfois un sourire aux lèvres. Les femmes, par contre, entreront dans cet univers qui est, malgré les apparences, le plus souvent d’actualité.
Laure Adler et Stefan Bollmann : Les femmes qui écrivent vivent dangereusement
Laure Adler et Stefan Bollmann : Les femmes qui écrivent vivent dangereusement
Editions Flammarion,
Mais de quoi et de qui s’agit-il ?

Cette question révèle toute l’histoire de cette épopée humaine et de ses tentatives, par le truchement de l’expression écrite, d’exister autrement, peut-être même totalement.

"Je serai franc, dit un jour un romancier oublié à George Sand, une femme ne doit pas écrire... Suivez mon conseil, ne faites pas de livres, mettez des enfants au monde !"

La liberté des femmes connut des fortunes diverses au cours de ces deux millénaires qui nous précèdent. Il faut bien avouer que les hommes ont confisqué la parole à celles qui furent reléguées aux rangs d’épouses "aimante et soumises », de « servantes attentives et muettes », rarement au titre d’égal, sauf au Moyen-Age, qui est loin de ressembler à cet âge obscur que certains ont plaqué sur cette belle et riche époque. Laure Adler et Stefan Bollmann nous invitent à découvrir l’histoire d’une conquête : celle de l’écriture par des femmes d’exception.

En ce début de siècle où nous découvrons avec effroi et stupeur qu’une femme meurt tous les trois jours des mauvais traitements conjugaux, nous apprenons par ce livre que dans la société humaine, la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, écartait systématiquement les femmes de l’expression écrite même si la majorité d’entre elles savaient lire. Entre l’écriture et la lecture existe une marche interdite, celle d’une certaine liberté, donc d’un affranchissement.

L’emploi du temps d’une femme est, le plus souvent, chargé, aussi l’espace restant est-il toujours trop modeste pour une écriture véritable. Le fait de coucher sur le papier ses désirs, ses rêves, ses révoltes, tout ce peuple d’expressions personnelles, métamorphose la femme en écrivaine. Ce changement de statut ne pouvait que la mettre en danger.

A cette quête sociale s’ajoutait celle de l’authenticité, chemin périlleux par excellence où nombre d’artistes sombrèrent dans la folie, ou poussèrent la porte étroite du suicide.

Pour la plupart de ces « auteures », écrire était bien une exigence, un harcèlement quasi perpétuel, une activité envahissante qui se plaisait à ronger les membres de la nuit. Plus moyen d’échapper à ce grondement intérieur qui semble ébranler l’âme, au fur et à mesure que l’artiste se rapproche du feu inconstant de « sa » vérité.

Mais, écrire, n’est ce pas avant tout créer, par le truchement du Verbe, une langue nouvelle ? Espace magique où « l’inconnu » dialogue avec « l’auteure » et l’oblige à se dévoiler, à se dépouiller de tous ses masques et à les jeter dans le visage du vent. Se présenter « nue » au monde qui vous regarde et vous juge, n’est ce pas une manière de chercher et qui sait, de trouver, une place dans la société des hommes ? Comment ne pas sombrer dans la désespérance, comment échapper au piège du vertige ?

Mais n’est ce pas la question de « l’écriture » qui est ici posée avec sa langue, sa patrie, ses découvertes, ses terres vierges mais aussi ses abîmes, ses lieux maudits qui menèrent plus d’une artiste, devenue « sorcière » au châtiment du bûcher ! L’écriture n’incarne t-elle pas la tentation suprême : S’appartenir au-delà du regard de l’autre, de tous les autres ? L’écriture serait elle également cette « clef magique » et terrible qui permet d’accéder à l’univers intérieur d’où personne n’est revenu indemne, mais où l’on peut, une courte seconde, tutoyer la lumière !

Dans cet ouvrage, Laure Adler et Stefan Bollmann nous proposent une cinquantaine de portraits de femmes « d’encre et de sang », depuis le Moyen âge avec Christine de Pisan, Hildegard de Bingen en passant par Jane Austen, George Sand, les sœurs Brontë, sans omettre plus près de nous Virginia Woolf, Colette, mais aussi Françoise Sagan, Marguerite Duras et Marguerite Yourcenar. Vous découvrirez en fin de volume des « auteures » contemporaines comme Assia Djebar, Isabel Allende, Zeruya Shalev et Toni Morrison...

Ce livre magnifique où de nombreuses photographies jouent avec des textes clairs et vivants, permet d’entrer dans cet univers secret et fascinant de l’écriture à la conquête de la liberté.

Attention, lecteur, tu ne pourras plus refermer cet ouvrage sans avoir la tentation d’explorer les mondes infinis que nous ont légué ces femmes qui écrivent et qui vivent dangereusement.

L’invention de la vie "Pendant que j’écris ces lignes, je suis assise à ma machine à écrire dans une toute petite chambre de Paris, sur un siège en rotin, devant une fenêtre qui donne sur un jardin...Voici plus d’un an que je vis et travaille dans ce petit quartier désolé,(..) ce qui correspond sans doute à un besoin de simplicité, de réclusion temporaire, de nouveau départ avec le moins de choses possible auxquelles me rattacher. Au début des années 1970, quand Susan Sontag, dont la notoriété de critique avait déjà franchi les frontières de l’Amérique, se retira dans une petite chambre parisienne dans l’intention de découvrir sa voix d’écrivain, elle n’en n’était pas à sa première tentative de nouveau départ : à vingt six ans déjà, ayant achevé ses études dans de célèbres universités et divorcée de fraîche date, la jeune femme avait débarqué de New York, tenant son enfant par la main, avec peu de bagages et moins encore de dollars, pour se faire un nom dans la capitale de la culture pop.... Si New York et Paris sont devenus des lieux mythiques, c’est aussi parce que tout y paraissait possible, sans considération de sexe, même s’inventer une vie nouvelle et, ne fût-ce qu’un instant, réaliser le rêve de se créer soi-même et de vivre en n’obéissant qu’à ses désirs."

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O
Tu te doutes que cet article m'a intéressée au plus haut point.Je lis volontiers des livres de femmesd ou sur les femmes, mais sans oeillère. Elles sont d'excellentes auuteures, au même titre que les hommes.Elles ont leur domaine d'excellence : livres de réflexion, de tendresse, d'introspection, rarement maternelles....encore moins de violence mais excellentes auteures de livres policiers psychologiques.AmicalementJe suis aussi Juliette(méfie toi des fautes de français, c'est dommage, en toute amitié)
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