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  le blog anthologie

George et Frédéric

5 Janvier 2008 , Rédigé par gentle13 Publié dans #anthologie

Deux grands personnages de l'histoire qu'on ne peut pas passer sous silence, chopin et George Sand qui comme chacun le sait n'est pas son vrai nom. L'auteur est née le 1er juillet 1804 à Paris sous le nom d'Amantine Aurore Lucile Dupin. Derrière ce pseudonyme se cache une jeune femme de 28 ans au parcours déjà rocambolesque.
Gentle13

http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=18320502

George Sand (1804-1876)

Le 2 mai 1832, la critique littéraire salue la sortie à Paris d'un roman intitulé Indiana. Tiré à 750 exemplaires, il dresse la critique de la vie bourgeoise sous le règne de Louis-Philippe 1er. Son auteur est un inconnu du nom de George Sand.


 Chopin Frédéric
1810 - 1849

Catalogue des œuvres  — Bibliographie Discographie Liens

Chopin, Frédéric François. * Gelazowa Wola (Varsovie) 22 février ou 1er mars 1810 — † Paris 17 octobre 1849.

 
Christian Pirot nous propose un ouvrage original qui permet au lecteur d’entrer en toute quiétude, dans l’intimité du couple célèbre : George Sand et Frédéric Chopin.
Sylvie Delaigue-Moins, Chopin chez George Sand
Sylvie Delaigue-Moins, Chopin chez George Sand
Christian Pirot Editeur, EAN 9782868082220, 20 €
Ce livre, parfaitement structuré, est une véritable mine d’or. On "voit" littéralement ces êtres du XIX ème, vivre sous nos yeux et l’on ne peut rester insensibles aux joies, aux peines que traversent leur quotidien.

Avec beaucoup de délicatesse et de lucidité, de maîtrise également, Sylvie Delaigue-Moins (auteur de 5 ouvrages consacrés à George Sand) nous permet d’entrer de plain-pied dans la création littéraire et musicale de ces deux génies.

Frédéric Chopin a passé 1122 jours à Nohant (en cumulant les jours des Sept été de 1839 à 1846).

Ces longs séjours de plusieurs mois sous l’œil attentif, tendre et maternel de George Sand, permirent à Chopin de trouver un véritable foyer, un havre de paix situé dans une région qui lui rappelait sa chère patrie : la Pologne : "... ce paysage rassurant peu à peu, réveille en Frédéric Chopin le souvenir de la lointaine campagne de Zelazowa-Wolä, le village tout près de Varsovie... Et Chopin est tout simplement heureux comme lorsqu’il revoyait, aux vacances avec ses parents, les châtaigniers et les saules du manoir de son village. Quand il franchit la grille avec George Sand et les enfants, les climatites et les rosiers s’accrochent aux murs de la demeure comme autrefois à ceux de sa maison natale. A ce moment, pour la première fois peut-être, l’exilé se sent chez lui."

Nohant, petite agglomération provinciale, perdue dans le département de l’Indre, devient tout à coup le haut lieu où se retrouveront les grandes figures du romantisme. C’est aussi l’endroit où Frédéric Chopin retrouve la santé grâce à une nourriture régulière et saine, au bon air et à la vie tranquille et douce qu’organise et tisse tel un véritable cocon, George Sand.

C’est dans ce cadre, presque idéal où l’amour se mêle à l’harmonie des heures que Chopin composera prés de quarante de ses chefs d’œuvre. La liste est plus qu’éloquente : 3 sonates, (dont celle en si bémol mineur), sept nocturnes, deux ballades et deux polonaises, deux scherzos, quinze mazurkas. Nommons les pièces les plus admirables, celles qui dureront plus que le temps : la 4ème ballade, audacieuse et prophétique, la polonaise en la bémol majeur, où le compositeur mêle la passion de la révolte au chant de l’éxilé : le 15 ème nocturne à la fois aérien et viril.

"Dix ans auparavant, dans les salons, on soufflait les chandelles, comme pour suivre un rite lorsque le jeune exilé interprétait ses nocturnes. Très vite, Chopin a voulu préserver ses compositions de ce climat exclusivement affectif et le "Nocturne en mi bémol majeur" qu’il compose ensuite est aussi riche de hardiesse que les précédents mais presque dépouillé de romantisme. Ici, le style sobre, sans artifices, ni procédés, où les tonalités s’enchaînent par des subtiles modulation, annoncent déjà le modernisme d’un Gabriel Fauré".

De son côté la romancière est loin de rester inactive. Réglant à la fois la vie domestique, cette hôtesse incomparable se transforma en jardinière avant de revêtir, à ses heures, le tablier d’une cuisinière accomplie. Malgré cela, elle ne délaissait pas pour autant sa table de travail. George Sand, pour qui la musique est une chose vitale depuis son enfance, a connu, admiré et aimé les plus grands musiciens de son temps, la rencontre avec Pauline "Va cristalliser, autour d’une figure idéale, tout un flot d’impressions accumulées, d’idées, de sentiments qui bouillonnaient en elle autour de la "musique". De cette période, naîtra, Consuelo, roman lyrique et musical, puis un hiver à Majorque, compagnon de toute la France, le meunier d’Angibault et l’immortelle "mare au diable" dédiée à Chopin. En tout une vingtaine d’ouvrages.

Quand elle disait à son ami Honoré de Balzac : "j’ai écrit des romans la nuit, je suis montée à cheval le jour, j’ai joué au billard le soir", elle oubliait d’ajouter toute l’agitation qui suivit la parution des premiers numéros de la Revue Indépendante dont la 1ère publication porte la date du 6 novembre 1841. Cette revue existe toujours. Elle est devenue l’organe du syndicat des journalistes et des écrivains.

George incarne aussi le combat social. Cette femme militait et bravait les interdits pour faire entendre la voix du peuple, de la fraternité. Ce livre restitue parfaitement cette artiste hors du commun que l’on confine beaucoup trop souvent dans des rôles secondaires.

Nous découvrons également les grands noms de cette époque, Eugène Delacroix qui, à 44 ans, semble au sommet de son art, Pauline Viardot et son époux, sans oublier tous les amis, les voisins et les connaissances. Nous assistons aux nombreux voyages entre la capitale et Nohant. Aménagements et ennuis divers viennent souvent alourdir ou compliquer la vie de nos artistes mais ils nous apportent une somme de détails qui nous permette de mieux appréhender ces êtres, qui surent donner à leur quotidien un caractère presque toujours exceptionnel. Sylvie Delaigue-Moins, a su, avec beaucoup de talent nous présenter, sous un jour nouveau, des artistes qui font à jamais partie de notre patrimoine culturel et sentimental.

Je ne peux que vous conseiller d’acquérir cet ouvrage unique en son genre qui comprend un court prologue évoquant la rencontre de George Sand avec Frédéric Chopin, suivi des 7 chapitres décrivant la vie à Nohant, sans oublier les séjours parisiens. Le livre s’achève par la séparation des amants.

"Adieu, mon ami, que vous guérissiez vite de tous maux, et je l’espère maintenant (j’ai des raisons pour cela/et je remercierai dieu de ce bizarre dénouement à neuf années d’amitié exclusive. Donnez moi quelque fois de vos nouvelles. Il est inutile de jamais revenir sur le reste."

Extraits

"L’été est chaud cette année et les amis restèrent à bavarder dehors. On leur apporte des sièges à l’ombre des tilleuls, devant la maison, au midi, sur la terrasse ornée de caisses d’orangers, de grenadiers, et de tamaris. Les conversations s’arrêtent lorsque parviennent de la fenêtre ouverte, les traits scintillants d’une valse que l’on connaît.

Mais bientôt, celle que le virtuose vient de plonger dans la ravissement lève ses larges yeux noirs devenus inquiets vers la chambre du premier étage... Tous les soirs des deux semaines que le couple passe à Nohant, Pauline et Frédéric les consacrent à leur art. Ils ont le même culte de la musique et une égale exigence dans leur travail. Pendant des heures, Chopin accompagne la cantatrice "pour qu’elle repasse" en entier des opéras italiens qu’il adore... L’hôtesse convie ses amis berrichons à partager le bonheur des ces instants privilégiés qui réunissent deux génies. Charles Duvernet se rappellera longtemps cette soirée où l’émotion fut si forte qu’il versa des larmes que George Sand l’emmena offrir en hommage à la jeune femme.

Grâce aux bons soirs de "la dame de Céans", comme il nomme avec pudeur dans ses lettres à ses parents, Chopin se remet des fatigues du dernier hiver et des angoisses dues à la préparation de son concert. Il travaille dans sa chambre, fait de courtes promenades ou, quand le temps ne le permet pas, rejoint sa compagne près de la cheminée pour lire avec elle les "Soirées d’un pèlerin" de leur ami Witwicki ou échanger les lettres du dernier courrier."

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P
**
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D
bonsoir,,vous allez bien ?, fany me parle de vous avec enthousiasme, il est vrai que le blog est super... peut-être à bientôt, et beaucoup de bonheur pour cette nouvelle année.
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F
coucou toiTu as deja parler avec ma maman?BisouxFany
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petit kikou du dimanche sous un ciel clair, c'est quand même plus gai.Passes un bon dimanche avec des grosses bises
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une grande dame de la litterature qui a dréfrayé les bonnes moeurs de l'époque. Elle était en avance sur son temps.Passes une bonne soirée, sous une avalanche de bigs bisous
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