De l’aube au crépuscule de l’amour ou la métamorphose de la lumière
Gentle13
Les éditions Editinter viennent de faire paraître une œuvre d’une rare intensité où les sentiments sont mis à nus, telle une feuille embrasée de soleil.
Il existe bien peu d’êtres capables de hisser aussi haut la bannière du cœur. Brigitte Egger-Béarn s’est mise tout entière dans cette poésie comme la perle dans la chair de l’huitre.
L’union de deux êtres exceptionnels donne peu à peu naissance à une pierre aussi rare que précieuse née d’une étincelle ou d’un grain de poussière. L’amour avec un A majuscule est avant tout alchimie.
Lorsque Pierre Béarn, chantre des hommes et sans aucun doute, le plus grand fabuliste du XX ème siècle, rencontra Brigitte, peut-être ignorait-il qu’il entrait dans la cathédrale de l’amour.
Brigitte nous convie à partager son histoire de femme passionnée, amoureuse d’un être exceptionnel. Sensible et généreuse, elle donnera tout, sans réserve aucune et sans fausse pudeur à l’homme, au poète, à l’artiste qui incarne son idéal. La vérité dans l’amour est le gage immortel de l’authenticité. Ce recueil ressemble à la fois à une confidence et une épopée.
Ces deux aspects ne sont ici pas incompatibles, mais complices.
Un vers souple, libre et musical traduit avec une sensibilité presque transparente, l’émotion qui vibre encore dans les veines de son auteur.
Le visage de cette intimité possède mille et une facettes. Sur le clavier des jours, quatre mains nous interprètent la vie dans ce qu’elle possède de plus précieux, de plus admirable. La magie de ces instants est d’autant plus extraordinaire que la mort rôde... comme une sauvageonne qui cherche à mordre, à chaque instant, ce bonheur si rare, forgé sur l’enclume même de la vie.
Tour à tour, découverte, hymne à la chair, cri d’angoisse, fusion du geste et de la parole, danse de l’âme au bord de la chute, ce recueil de Brigitte Egger-Béarn se métamorphose en un symbole, celui de la ténèbre où s’épuise la mort.
Un livre de chevet indispensable en ces temps où les sentiments ont disparu, chassés par la meute redoutable de la haute finance et de la rentabilité !
"Quelle hantise de la mort
impose à la fleur de jouir,
d’épanouir son bouton d’or
en défi à l’infamie
qui nous condamne à périr ?A quel paradis prétendre
hors les bras de mon amant ?
Nos exploits se divinisent
en astres incandescentsQuels délires pourraient ravir
mes plus infimes secrets
que les nôtres ici-bas ?
Ma méduse est médusée
par nos chevauchées intimes,
nos galaxies en folieAu ciel d’éternels regrets
quelles autres étoiles filantes
pourraient satisfaire mon attente
de promesses nébuleuses,
alors que ton corps me hante
de folles visions savoureuses
car lui SEUL peut me sauver ?Ta chair est ma religion
ton goupillon est son centre,
et sa galaxie mon ventre
où tu oses mille choses
sacrées par leur déraison
en affamé de mon fruitEt toujours je voudrais boire
à la source de ton puits
pour que nos souffles mêlés
puissent un jour triompher
de l’instant où la nature
subit le viol de rupture
tel un arbre qu’on abat"