Jules et Anne-Lise(SUITE ET FIN)
Donc, après maintes péripéties et moult détours Anne-Lise finit par arriver à la vielle bâtisse où habitaient ses grand parents. Je vous laisse imaginer la surprise après tant d’années de séparation et de silence que les deux petits vieux eurent dû mal à la reconnaître. Anne-Lise dût leur rafraichir un peu la mémoire en leur racontant certains souvenirs qui étaient restés vivaces dans son esprit et qui malgré l’âge et le temps passé évoquait quelque chose aux grands parents.
La petite vieille alla chercher dans sa chambre une boîte métallique qu’elle ouvrit devant Anne et en sortit des photos toutes jaunies par le temps. Anne regarda une par une ces vielles photos qui remplirent ses yeux de larmes en voyant sa mère qui la tenait dans ses bras, il y a maintenant longtemps. Sur ces entrefaites la porte s’ouvrit et Jules entra dans la pièce comme d’habitude après sa journée de travail, il fut surpris quand il vit Anne, s’excusa du dérangement et s’apprêta à ressortir, « Non restez dit le vieux monsieur que je vous présente ma petite fille, en se tournant vers Anne qui sourit à son grand père en saluant Jules de la tête. Les présentations faites la petite famille se mit à table et soupa religieusement, mais on voyait tout de même les petits sourires et les regards échangés entre Jules et Anne… Mais cette nuit là fut calme !
Seulement il arriva ce qui devait arriver entre un homme et une femme, et, c’est Anne qui semble-t-il le provoqua, c’est elle qui ce jour là apporta le repas de Jules dans le hangar où il travaillait, Jules la remercia d’un grand sourire et Anna repartit. La perche était tendue et il n’allait pas se gêner pour l’attraper, le soir même à l’insu des grands parents ils se retrouvèrent dans la grange au milieu des foins et des bêtes qui dormaient là et firent l’amour tendrement. Ils s’endormirent dans les bras assouvis par le plaisir…
Soudain une sonnerie résonna ce qui énerva prodigieusement Antoine qui n’aimait pas être tiré de son sommeil de cette manière, il enfouit sa tête sous l’oreiller pour ne plus l’entendre. Une deuxième puis une troisième, décidément, se dit-il, pas moyen de dormir dans cette maison et c’est là qu’il comprit que quelque chose avait changé… Le décor n’était plus le même que s’était-il donc passé durant la nuit ? Il était seul, plus de foin ni de grange ni le vieux couple. Rêve ou cauchemar, une simple hallucination provoquée par son subconscient, il ne savait que penser de tout cela. Il ouvrit la porte, personne et pourtant il a bien entendu sonner plusieurs fois, au moment de fermer la porte quelque chose par terre attira son attention c’était une lettre à son attention. L’écriture était fine et régulière le papier dégageait une odeur qui lui était familière « Merci pour cette soirée passée en votre compagnie » elle était signée Anne-lise.
Le pauvre Antoine faillit tomber à la renverse.