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  le blog anthologie

Jean MALRIEU

19 Avril 2007 , Rédigé par gentle Publié dans #anthologie

Pour vous mesdames, messieurs mes fidèles lectrices et lecteurs depuis le début de mon aventure sur les blog, je vous présente ,au cas où comme moi cet écrivain vous le connaissez pas ou peu, Jean MALRIEU. Pour ma part je découvre avec plaisir  même si c' est à titre posthume, en fait un je rends par la même occasion un hommage à la poésie, aux poètes même s'il ne sont pas très renommés. Justement le but étant de mettre en évidence des hommes peu connus mais dont les écrits nous parviennent pour notre plus grand plaisir et ce grâce à des hommes comme Victor VARJAC dans le panorama du livre un site exceptionnel que j'ai trové en furetant sur le net

Armando

Retrouvailles avec un poète disparu


poète
      Jean Malrieu
         
biographie
      (1915-1975)
Né en 1915 à Montauban. Il suit des études de droit et devient instituteur. Militant du parti communiste, il crée Action poétique avec Gérald Neveu, en 1951, dans lequel il livre quelques poèmes politiques. Ses premiers poèmes paraissent dans Lettres françaises et dans Les Cahiers du Sud. Poète de l’amour, de l’espoir, il célèbre la vie avec des paroles simples qui font entendre des valeurs humaines universelles.

 

 

Poésie
Jean MALRIEU Ou "Le temps déchiré de l’amour"
mercredi 1er juin 2005.
 
Le Cherche Midi, toujours quêteur authentique et pur, vient de publier l’œuvre poétique (1935-1976) de Jean Malrieu sous le titre énigmatique et admirable Libre comme une maison en flammes.
Jean Malrieu : Libre comme un maison en flammes
Jean Malrieu : Libre comme un maison en flammes
Le Cherche Midi, EAN : 9782749103193, 25 €
Jean Malrieu est né à Montauban le 29 août 1915. Ses parents sont originaires de Bourret dans le Tarn et Garonne.

 

Les premières années seront un enchantement qui se poursuivra pendant l’adolescence. Il était cet enfant dont les yeux "sont pleins de choses naturelles."

Au seuil de l’âge adulte, il confiera : "je mourrai usé car je laisse un peu de moi sur toutes choses... il faut que je sois toujours en adoration pour ne plus souffrir de moi." Cette réflexion constitue la ligne même de son destin : "je veux me perdre dans l’absolu de l’amour".

Justement voici venu le temps de la découverte, de l’amour et de la fraternité. Jean rencontre Georges Herment. Ce sera le début d’une grande amitié qui aura pour support l’initiation du jeune homme à la poésie contemporaine et au jazz. Notre poète en herbe se voit pour la première fois publié dans le revue "jazz Hot" par Hugues Parnassic. Nous sommes en 1935, Jean à tout juste 20 ans.

Ce sera le début d’une activité artistique et littéraire particulièrement intense. Il correspond à présent avec Cocteau et Max Jacob. Il écrit des poèmes naturellement : Automne, le Pain des cages, les chances réelles, mais également de la prose. Notons Aller et Retour qu’il dédit à Marie Thérèse Brousse, (qui deviendra Lilette, puis son épouse en 1938). Lilette taquine la muse et publiera quelques poèmes dans la revue de Jean, "Action Poétique", puis dans les "Cahiers du Sud".

Ce sudiste se rend à Paris pour commencer des études de droit... qui ne peuvent ni lui convenir, ni le satisfaire.

1936, il accomplit son service militaire. Il se tourne vers le front populaire et prend position en faveur des républicains espagnols.

Il est mobilisé durant l’hiver 39/40, la drôle de guerre. Une fois la défaite consommée, il rejoint sa famille à Montauban.

Son écriture poétique oscille entre la féerie et le désespoir. Il fait paraître en 1942, une brochure, s’appuyant sur les notes de son père Histoire de Montauban et de ses cantons.

Pour survivre, il occupe différents emplois. Il deviendra pour un temps vélo-taxi, puis obtiendra un poste d’instituteur qui le mènera dans plusieurs villages du Tarn et Garonne.

La Grande Roue de la vie, toujours en marche voit disparaître ses parents, juste avant la naissance, en 1943, de son fils Pierre.

Il poursuit sa route poétique avec notamment Les lavandières ou le cœur du moment. Cet ouvrage ne sera édité qu’en 1979.

A la libération, il adhère au Parti Communiste. Il apprend que sa sœur et son beau frère sont morts en déportation. Le souvenir de cette sœur chérie, accusée du crime de résistance, ne le quittera plus.

Le poète traverse alors une période chaotique ou la pendule intérieure s’emballe. La boussole du coeur semble avoir perdu ses repères.

En 1948, nous le retrouvons à Marseille où il enseigne aux enfants qu’il aime tant. Les conditions matérielles sont précaires et l’équilibre instable. Il écrit un roman Avec armes et bagages (qui paraîtra en feuilleton dans la revue Europe en 1952).

1950 sera l’année décisive. Elsa Triolet le publie dans Les Lettres Françaises et ce n’est autre qu’Aragon qui le présente. Il participe aussi à la revue de Jean Ballard "Les cahiers du Sud" jusqu’à la disparition de cette dernière en 1966.

Son isolement prend fin lorsqu’il crée avec des amis et Gérald Neveu, l’Association des Poètes de Marseille. La revue s’appelle "Action Poétique". Il continue de militer pour le Parti et confie à cette presse, des poèmes de circonstances.

En mars 1953 paraît son premier livre Préface à l’amour, qui reçoit le Prix Apollinaire. Il rend visite à André Breton et collabore aux publications surréalistes.

Mai 1956 marque l’époque d’une crise, la plus importante sans doute et la plus douloureuse de son existence. Lilette le quitte pour quelques mois : "j’ai perdu, je n’ai pas su vivre, je n’ai pas su aimer. Quel épitaphe !"

Après l’intervention soviétique en Hongrie, le poète prend ses distances avec le Parti Communiste.

La mort de Gérald Neveu, en février 1960, l’atteint profondément. Il s’active autour des œuvres de son ami. Il les préfacera, les fera connaître. (Fournaise obscure en particulier). Il lui consacrera un volume dans la collection "Poète d’aujourd’hui" en 1974.

En 1964, l’infarctus lui fait toucher les deux doigts de la mort, mais le poète n’a pas achevé sa ligne de lumière.

Vesper sera le dernier ouvrage écrit à Montauban. Il achète alors une maison où il passera ses vacances. Ce havre de paix situé à Penne de Tarn lui inspirera Penne d’Albigeois à travers l’histoire, texte écrit avec son fils Pierre (1969).

Les poèmes se succèdent sans interruption. La vie poétique coule, comme une source, du diamant de sa plume. 1973, Vesper reçoit le Prix Artaud. Il publie ensuite Le nom secret, suivi de la Vallée des Rois. Puis survient la réédition de Préface de l’amour augmentée d’Hectares de soleil, Le château cathare etc. En 1970, pour que vive intensément le poème avec Yves Broussard, il fonde une revue, à Marseille "Sud". Sa devise est une phrase de Joë Bousquet : "Révolte de l’homme du midi qui veut être la chair de son chant".

En 1975, il quitte l’enseignement. Depuis son infarctus, l’homme se sent fatigué, vidé, mais il ne s’écoute pas. La poésie est une amante vorace qui brûle ses pas plus sûrement que la braise.

Après un hiver plus pénible que les précédents, le poète se découvre, avec le Printemps, une occupation nouvelle. Il devient le guide du Château de Bruniquel, un village voisin.

Hélas, il n’a guère le temps d’occuper ce nouveau poste, car il est piqué par une tique.

Il ignore ce qui le fait souffrir et qui l’affaiblit davantage. Notre poète rassemble le peu de force qui lui reste pour signer à Toulouse Le plus pauvre Héritier.

Il est conduit, peu après cette dernière parution en public, à l’Hôpital de Montauban. Le poète s’éteint à l’aube. Nous sommes le 24 avril 1976.

Sur la tombe de Jean, on peut lire :

"Même le temps est accepté, ce provisoire des merveilles".

Lilette le rejoindra vingt ans plus tard en 1996.

"un homme est toujours sauvé par sa vie" nous dit le poète, mais son œuvre nous le restitue à tout jamais.

Si Jean Malrieu écrivait beaucoup et rapidement, "sous la dictée des voyageuses", j’invite tous les amoureux du verbe à venir se plonger dans les 500 pages de cet ouvrage magnifique, où les mots "font de l’or sous la langue".

"Cette plainte merveilleuse de l’âme, c’est l’amour.
Ecoute-la. Je n’ai point d’âge, mais, nourri d’épices, chargé de sel, couvert d’humus, empli de choses à naître,
Je suis maître de moi comme d’un navire et mon corps est un voilier d’avril, de vice, d’impudeur.
J’ose aimer et je délire.
Notre d’amour sent le lys et le soufre.
Désir rauque, fouette-moi de tes ronces.
Je lutte avec toi dans la broussaille.
Cherche-moi. Trouve-moi.
Les herbes giclent vert.
Nous sommes un printemps au monde,
Acharnés comme des lutteurs au dessus de la mort."

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 <br /> J'espère que pour toi aussi c'est le week end et que tu es en forme<br /> <br /> pour en profiter un maximum sous le ciel bleu et le beau temps<br /> bisous du jour un peu chaud, zut c'est quand la pluie, faut encore arroser le gazon
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C
un coucou pendant la pause déjeuner ! bisous et bonne journée, christel
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F
Je passe te souhaiter une excellente semaine et je me permet de visiter ton blog un peu plus longuement ... Bises.
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Petit coucou mon cher Paul, Je découvre avec tes recherches de nouveaux poètes, qui m'ouvrent l'esprit avec la façon de mélanger les mots qui sommes toutes sont des mots de tout les jours, que je redécouvre. Aujourd'hui le soleil est là alors ce sera encore faire un balade et en profiter un max, dans l'âme je suis une fille du soleil,  je ne suis pas née au mois d'aout pour rien. (rire)<br /> <br /> d'un joli lundi sous un soleil de bisous
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C
bisous de bonne nuit, christel
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