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  le blog anthologie

Les femmes et la loi salique

8 Septembre 2015 , Rédigé par gentle13

Les Reines et les Aristocrates

En 481, à l'arrivée de Clovis, (son ancêtre Mérovée a donné le nom à la Dynastie des rois Mérovingiens) roi des Francs saliens (la loi salique est un code civil et pénal dont une disposition exclue les femmes de la succession à la terre et a été interprété plus tard de façon à les évincer de la couronne de France) Clothilde, princesse burgonde, son épouse, persuade son mari de reconnaître le vrai Dieu et de renoncer au culte des idoles.

En 751, lors du sacre de Pépin 1er, premier roi carolingien, son épouse, Berthe (mère de Charlemagne) est couronnée également. A la mort de son mari, elle exerce des responsabilités politiques.
Le droit de propriété est autorisé, au sein de la famille, aux femmes si il n'y pas d'héritier mâle.

Sous le règne de Charlemagne, (747-814), son épouse s'occupait des affaires domestiques et du service royal. Dans le capitulaire De Villis qui traite de l'autorité dévolue à la Reine. L'empereur décrète la création d'écoles dans les monastères pour enseigner à tous ceux « qui, avec l'aide de Dieu, sont capables d'apprendre ». Il donne lui-même l'exemple en fondant l'Ecole palatine pour ses propres enfants et ceux de ses courtisans. Certaines femmes nobles ou religieuses reçoivent une éducation assez poussée.
A noter que cet empereur eut, comme des rois prédécesseurs ou quelques successeurs… plusieurs épouses et plusieurs concubines, ce que l'Eglise désapprouva toujours sans lblâmer, les Prélats reconnaissant aussi la prostitution comme un phénomène social de ce bas monde. Il n'est pas rare qu'eux-mêmes aient des concubines. Des synodes successifs vont interdire aux clercs de vivre avec des femmes, le but étant de transformer le clergé en un corps de célibataires.

En 870, le Capitulaire de Quierzy autorise le partage entre frères et sœurs. En l'absence du roi, la Reine est chargée d'organiser et d'administrer le domaine. Dans l'aristocratie, les femmes ont le droit d'agir dans les activités publiques.

Sauf en l'absence de leur époux, la femme noble ne compte guère dans l'univers violent, agressif, essentiellement viril des châteaux ; son sort est lié à la terre, seule garantie du pouvoir. Elle est une monnaie d'échange pour les seigneurs qui désirent accroître leurs biens et assurer une descendance. Les fillettes sont promises dès leur naissance à des hommes souvent bien plus âgés qu'elles. Dès le plus jeune âge elles quittent l'univers maternel.

Au IXème siècle, les couvents servent de plus en plus à isoler les femmes considérées comme indésirables, socialement dangereuses ou simplement improductives. Avant la sainteté, la richesse constitue le critère majeur d'admission.

Du milieu du Xè siècle à la moitié du XIIème une femme non mariée peut signer des actes et agir en son propre nom (les sceaux représentaient le droit de propriété légalement valable). Au nord de la Loire, les femmes, dans l'Aristocratie, utilisent fréquemment les sceaux, mais celles de moindre noblesse, encore plus, en leur nom. Elles sont donc plus indépendantes. Aliénor d'Aquitaine, épouse de Louis VII, roi de France puis d'Henri II, roi d'Angleterre est une femme dont le pouvoir s'est exercé auprès de l'Eglise et en politique.

En l'absence de leurs époux, les femmes mariées étaient chefs de famille et maîtresses de maison, propriétaires terriennes, châteleines, propriétaires d'églises. Elles pouvaient participer aux assemblées tant laïques qu'écclésiastiques, exercer leur pouvoir dans le commandement militaire, le droit de justice et d'autres domaines car il n'y avait pas de barrière pour les en empêcher

Les veuves détiennent leur pouvoir jusqu'à la majorité de leurs fils. Si elles sont menacées dans leurs droits, elle se réfugient dans les couvents. Les jeunes filles qui refusent un mariage arrangé contre leur gré font de même.

Annette Lafoucade

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