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Les grands ducs de bourgogne

9 Janvier 2016 , Rédigé par gentle13

Philippe de France ou Philippe II de Bourgogne ou Philippe le Hardi duc de Bourgogne pendant la guerre de cent ans né à Pontoise le 17 janvier 1342. Il est le quatrième fils du roi de France Jean II de France (dit Jean le Bon) et de Bonne de Luxembourg. Il gagne son surnom au côté de son père à la bataille de Poitiers en 1356.

Il reçoit le duché de Bourgogne en apanage en 1363 de son père et épouse en 1369 Marguerite III de Flandre, veuve du précédent duc de Bourgogne Philippe Ier de Bourgogne décédé prématurément sans descendance à l'âge de 15 ans, et se trouve ainsi à la tête des deux principautés quand son beau-père le comte Louis II de Flandre (dit Louis II de Male) meurt en 1384. Il a des enfants :

  • Jean sans Peur son successeur né le 28 mai 1371 au palais des ducs de Bourgogne de Dijon
  • Charles, né en mars 1372, mort le 13 juillet 1373
  • Antoine de Bourgogne, né en 1384, comte de Réthel, puis duc de Brabant, mort à la bataille d'Azincourt le 25 octobre 1415
  • Philippe de Bourgogne né en octobre 1389, mort le 25 octobre 1415 à la bataille d'Azincourt, devenu en 1404, par renonciation de ses frères Jean et Antoine, comte de Nevers et de Réthel ;
  • Marguerite de Bourgogne, née en octobre 1374, mariée le 12 avril 1385 à comte Guillaume IV de Hainaut, de Hollande et de Zélande.
  • Catherine de Bourgogne, née en 1378, morte le 26 janvier 1426; mariée le 15 août 1393 au duc Léopold IV d'Autriche
  • Bonne, née en 1379, morte le 10 septembre 1399 à l'âge de 20 ans.
  • Marie de Bourgogne, née en août 1380, morte le 6 octobre 1428; mariée en mai 1401 au comte puis duc Amédée VIII de Savoie

Il inaugure ainsi une politique matrimoniale déjà esquissée par son prédécesseur Philippe de Rouvre, politique que continueront ses successeurs et qui constitue en quelques décennies l'État du Duché de Bourgogne. En mariant en 1385 son fils Jean sans Peur à Marguerite, fille du comte Albert Ier de Hainaut et de Hollande, et sa fille Marguerite à Guillaume IV de Hainaut, fils et héritier d'Albert, il prépare l'union de ces principautés à l'État bourguignon que réalisa son petit-fils Philippe III de Bourgogne (dit Philippe le Bon)

Il fait aussi entrer par ces mariages la nouvelle dynastie de Bourgogne dans le réseau d'alliances de la maison de Bavière : les autres filles d'Albert de Bavière sont mariées au duc de Gueldre et au roi de Bohême, le futur empereur Wenceslas Ier du Saint-Empire, cependant que leur cousine Isabeau de Bavière devient reine de France. D'autre part, il marie ses filles Catherine au duc d'Autriche Léopold IV de Habsbourg et Marie au duc Amédée VIII de Savoie.

Après les insurrections flamandes de 1382, il conclut la paix de Tournai en 1385 qui rétablit la paix dans le comté de Flandre, et il veille, aussi bien dans son action au gouvernement du roi Charles VI de France que dans la conduite des affaires du Grand Schisme d'occident, aux intérêts économiques des villes drapantes. Il bénéficie à ce sujet des conseils d'hommes d'affaires parmi lesquels les Rapondi tiennent le premier rang.

Très actif à la cour de France, il prend une part d'autant plus importante au gouvernement des oncles de Charles VI que son frère le duc d'Anjou Louis Ier de Naples est occupé en Italie et que son autre frère le duc de Berry Jean de France s'engage peu dans les affaires politiques et s'occupe surtout du Languedoc, cependant que le duc Louis II de Bourbon n'est qu'oncle maternel du roi. Le retour des Marmousets l'écarte un temps du pouvoir en 1388, mais la maladie du roi l'y ramène en 1392. Il entre alors en rivalité avec le frère du roi, Louis de France, duc d'Orléans, dont les dépenses s'opposent aux convoitises d'un duc de Bourgogne obligé de compter sur les ressources fiscales de la royauté pour faire face aux nécessités de son train de vie et du gouvernement de sa principauté. Contre la prodigalité du duc d'Orléans, Philippe le Hardi fait figure de prince réformateur et acquiert ainsi une réelle popularité à Paris. Mais ce prince au sens politique aigu lègue à son fils Jean sans Peur des caisses vides et une obligation de démagogie s'il veut garder un parti.

Il meurt à Hal (Belgique actuelle) le 27 avril 1404.

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