Rêverie d’un pseudo écrivain
Il y a longtemps que je n’ai plus écrit
Je ne sais pas pourquoi
Mais je sais pour qui
Pour toi qui n’est plus qu’une ombre dans ma vie
Douce fleur tu embaumais ma vie
Tu lui donnais de l’éclat
J’adorais ton rire et ton sourire
Ton parfum vient encore troubler mon esprit
Mais je sais une chose à laquelle je me rattache, comme une bouée de sauvetage
Ballotté par les flots du regret
L’amour n’est pas mort
Veux-tu encore de moi ?
Rien ne pourra effacer ton visage de mon cœur
Je suis coupable du mal que je t’ai fais
Je suis descendu au plus profond de mon être
Privé de l’essence même de la vie
J’erre à travers la brume
Je suis face au silence
Je n’ai rien compris, je n’ai rien vu
Drapé dans mon égoïsme je n’ai fait que briser les chaînes qui nous unissaient
Et aujourd’hui encore trop fier
Je campe tel un imbécile sur mes positions
Il n’y a pas de retour possible
Pas de rédemption
J’ai pêché par orgueil
Et dans la solitude je noie mon chagrin
Je ne suis pas malheureux
Mais suis-je heureux ?
Je ne suis pas triste
Mais suis-je content pour autant ?
Je vis !
Du moins je le crois
On fait tous des choix et on pense que sur le moment se sont les bons mais dès fois on se trompe.
C’est ce qu’Antoine n’arrêtait pas de se répéter en relisant la lettre qu’il avait écrit à sa femme Laurence. Il l’avait laissé en évidence sur le guéridon de l’entrée pour être sûr qu’elle l’a trouverait en rentrant du travail. Il savait son geste empreint de lâcheté, il avait honte de lui. Le mépris est une lourde chaîne à porter, le remord un lourd boulet à traîner tel était le prix à payer et il le savait. Comme Sisyphe qui remonte son rocher et qui retombe une fois arriver en haut il est voué à faire la même chose sa vie durant.
Mais lui l’auteur sait qu’il a de la chance, il ne commettra pas la même erreur qu’Antoine car le passé sert d’avertissement et l’avenir est le garant des leçons à retenir. Il est conscient, lui le repus le bien heureux d’être aimé, que rien n’est acquis en ce bas monde et que le mérite en revient à ce qui ose dire et faire les mots et les gestes sans avoir honte de s’être livré, de s’être déshabillé le cœur et l’âme.
Mais ça Antoine ne sait pas le faire, n’a pas su le dire. Il sait qu’il sera juger à l’aune des ses fautes. A quoi bon le repentir il suffit de ne pas fauter… Mais hélas la chair est forte mais l’esprit est faible
Extrait de « Antoine où Rêverie d’un pseudo écrivain »